Gilbert Cornet, un passionné avant tout
Dans la catégorie « Portrait de passionnés » je vous présente Gilbert CORNET…
J’ai fait sa connaissance grâce à un autre passionné Thierry Castille, lui même auteur de quelques rubriques dans divers revues spécialisées sur les bêtes à plumes, et dont je vous parlerai plus tard…
Mais revenons à l’histoire de Gilbert CORNET, qui a passé toute sa carrière professionnelle dans le domaine de l’élevage, mais pas dans celui des animaux comme on dit de basse-cour, mais plutôt dans ceux de la cour avec un C majuscule. Il a en effet travaillé dans le domaine des chevaux de courses, à la SECF (Société d’Encouragement à l’élevage du Cheval Français). Il a été le directeur de l’hippodrome de REIMS pendant une vingtaine d’années au cours desquelles il a créé le Grand National du Trot. C’est un circuit de 13 étapes réservé aux trotteurs de très bonne valeur qui se déroule tout au long de l’année dans les plus grands champs de courses de France, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Amiens, Lille, Reims….
Devant le succès de ce circuit, Gilbert a été recruté par la SECF pour remplir deux fonctions, celle de Responsable de la Communication et du Développement des 265 champs de courses de France, et de Juge à l’arrivée lors des 90 réunions de courses annuelles en nocturne de l’hippodrome de VINCENNES , missions que Gilbert a remplies pendant une petite vingtaine d’années.
Gilbert CORNET a toujours été passionné par l’élevage, et il ne fait aucun doute que, comme il le dit « si j’avais eu d’avantage de moyens j’aurais élevé des trotteurs ». Mais il aurait fallu également que cet élevage ne soit pas aussi long, quand un poulain naît il faut attendre au moins trois ans pour savoir s’il verra un jour un hippodrome et encore trois autres années pour savoir s’il équilibrera les frais.
Un bon trotteur court jusque 10 ans, époque à laquelle il rentre au haras, et il faut attendre encore autant de temps pour savoir s’il sera un bon reproducteur… Alors imaginez le temps qu’il faut pour créer sa propre souche. C’est une mission impossible pour l’homme pressé que qu’il est.
C’est quand même beaucoup plus facile de créer sa propre souche avec des animaux qui produisent 3 ou 4 générations dans une même année, tels les pigeons, lapins et autres animaux de basse-cour.
Mais l’homme, surbooké en permanence, à courir tous les champs de courses de France et d’ailleurs en profite pour visiter les libraires anciens et autres bouquinistes des villes où il officie. Gilbert se venge ainsi de ne pouvoir élever ses argentés de Champagne, ardennaises grande race et culbutant lillois en cherchant des livres qui concernaient ces animaux.
Afin de compléter son parcours dans le domaine de l’aviculture, Gilbert a écrit un autre petit livre réalisé récemment et qui s’intitule :
« Il était une fois la Société Champenoise d’aviculture » il n’a pas commercialisé ce livre, mais l’a offert à tous ses amis qui l’ont aidé dans ce domaine » et notamment les amateurs de livres et après une vie entière à chiner des bouquins et des vieux papiers dans le domaine avicole, il peux dire qu’il possède une belle bibliothèque sur le sujet.
Gilbert échange régulièrement des scans de renseignements sur toutes sortes de races. Ses écrits lui permettent de restituer une partie de ce qu’il a appris grâce aux livres.
Pour finir ce petit chapitre, je vous signale que Gilbert CORNET a créé un musée que ses successeurs membres de la Société Champenoise d’Aviculture s’occupent à remettre en place.
Je le remercie tout particulièrement pour son aide précieuse à la rédaction de cet article, ainsi que pour sa gentillesse et son sens du partage.
Un vrai passionné quoi !
Pour information: Gilbert CORNET a aussi écrit la biographie d’un célèbre aviculteur originaire du Nord de la France, Robert FONTAINE.