Faisans et autres galliformes

La La Flèche

La La Flèche

La plus ancienne de toutes les races françaises

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Tous les auteurs avicoles s’accordent pour indiquer que la renommée de la volaille de La Flèche remonte au moins au XVe siècle,
époque à laquelle elle n’était pas aussi sélectionnée au point de vue standard que maintenant, mais sa grosseur et la qualité de sa chair étaient déjà très réputées.

Difficile de savoir quelles sont les races qui seraient les ancêtres de la La Flèche : Espagnole, Crèvecœur, Bréda, Padoue noire, Brabançonne, Minorque, Combattants ? Mais il paraît acquis que la La Flèche a une parenté étroite avec les races normandes (surtout Crèvecoeur et Le Merlerault), vu la proximité de celles-ci et leur ressemblance physique.

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Certains ont écrit que cette race n’était pas originaire de La Flèche mais de Mézeray, et parlent de Mézerenne comme race. De même que souvent les volailles et chapons du
Mans et de La Flèche étaient confondus. Il n’y a rien d’incohérent : ces 3 localités sont très proches : Mézeray est pratiquement à égale distance de La Flèche et du Mans, ces 2 villes étant distantes de quelque 45 km. Les volailles pouvaient être élevées en campagne (comme à Mézeray) et portaient le nom des marchés des grosses villes où elles étaient vendues (comme La Flèche et La Mans).

Le standard

Une monographie fort précise est donnée par Charles Jacque en 1858 dans son livre Le Poulailler, ainsi que par Paul Letrone dans son ouvrage Régénérer les gallinacés, également paru en 1858; le standard actuel a été dressé par le La Flèche club en avril 1921 et homologué par le conseil de la Fédération dans sa séance du 20 juin 1921. Puis révisé en 2015.

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A l’étranger
La La Flèche est l’une des volailles françaises parmi les plus connues. Les premiers spécimens furent introduits en Allemagne en 1859. Après la Seconde Guerre, en 1945, la La Flèche était disparue. Elle est recréée, à partir de Bréda, de Brabançonne Hollandaise et Augsbourg. Et les éleveurs français sont souvent allés chercher des sujets en Allemagne pour régénérer leur race. Cependant, il restait des élevages de véritables La Flèche en France.

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En Angleterre, l’élevage de la La Flèche est aussi assez ancien. Les Anglais ont établi un standard. Ils élevaient plutôt la La Flèche pour son élégance et sa beauté.
Dans les autres pays d’Europe et aux USA, cette race est également élevée.


La description;
C’est une des plus grandes parmi les races françaises, avec la Barbezieux. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, on indiquait des masses de 3,5 kg (à 6 mois) et 5,5 à 6 kg (à 10 mois) pour le coq et 2,5 à 3 kg (à 6 mois) et 4 à 4,5 kg (à 10 mois) pour la poule. Actuellement, le standard demande 3,5 à 4 kg pour le coq et 3 à 3,5 kg pour la poule. Et il est parfois difficile d’atteindre ces masses; mais il n’est pas normal que des animaux de 2 kg obtiennent de hautes récompenses dans les concours avicoles.

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Mais sa grande originalité réside dans sa tête:
Tête : forte, apparence sévère. Aux narines largement évasées, en forme de fer à cheval.
Huppe : rudimentaire en forme d’épi composé de petites plumes fines et droites, dirigées vers l’arrière.
Face : rouge, de préférence lisse.
Crête: rouge, composée de deux cornes droites, rondes, de même longueur, en forme de U, sans ramification, reposant sur un tapis de chair.
Barbillons : rouges, grands. Oreillons : blancs, grands, en forme d’amande.
Yeux : iris rouge à brun rougeâtre, de préférence rouges.
Bec: couleur suivant variété, fort, long.

Le corps du coq
Corps : long, large, cylindrique, port légèrement relevé.
Cou : fort, long, abondamment garni de plumes longues et étroites.
Dos : plat, long, légèrement incliné vers l’arrière.
Épaules: larges et musclées.
Ailes : portées haut et serrées au corps.
Selle : large, lancettes abondantes.
Queue : moyennement développée, portée relevée, faucilles bien arquées.
Poitrine : large, proéminente.
Abdomen : plein et large.

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Mêmes caractéristiques que le coq en tenant compte des différences sexuelles. Dos moins incliné. Queue fermée portée moins haut. Huppe un peu plus fournie.

Les différentes variétés
-Blanc, Bleu à liseré, Coucou, , Gris-perle, NoirLa La Flèche 1

La La Flèche 2

Masses: Coq : 3,5 à 4 kg Poule : 3 à 3,5 kg, masse minimale de l’œuf à couver : 65 grammes, couleur des œufs coquille blanche.
Diamètre des bagues : Coq : 22 mm Poule : 20 mm


Il existe aussi La Flèche naine qui est originaire d’Allemagne, elle est identique à la grande race sauf.
Variétés :
-Blanc , Bleu à liseré, Coucou, Noir
Masses idéales : Coq : 900 g – Poule : 800 g
Masse idéale de l’œuf à couver : 35 g
Diamètre des bagues : Coq : 14 mm – Poule : 12 mm

Si vous désirez consommer la La Flèche.
Sa bonne chair en fit sa renommée. Tous les éleveurs semblent s’accorder pour dire que cette chair est délicate, savoureuse, fine.

Autrefois, cette race était engraissée et vendue sous le nom de poularde de La Flèche ou du Mans. Le chaponnage peut être également pratiqué avec profit. Cependant, sa croissance est lente; selon la plupart des éleveurs, il faut environ 10 mois pour faire un beau sujet.

La ponte semble être moyenne; les œufs sont gros : au minimum 65 g, à coquille blanche. La poule ne couve pas, ou mal.

Elle est moyennement représentée que ce soit en grande ou en naine.


Remerciements à Jean-Jacques Sergent pour la documentation ainsi que sa participation photographique sur cet article.