Faisans et autres galliformes

Le faisan de Hume, d’après Robert Muller

Le Faisan de Hume

« Toujours en collaboration avec Robert Muller »…

je vous présente un faisan qui a été découvert en 1888 par Allan Octavian Hume 1829-1912.

Hume était à l’époque un administrateur colonial et un ornithologue Britannique notable, Hume a été appelé «le Père de l’ornithologie indienne».

Le faisan de Hume, d'après Robert Muller 1
Allan Octavian Hume

Ce faisan capturé par Hume était destiné au zoo de Londres, mais il périt accidentellement dans un incendie avant son arrivée. Ce n’est qu’en 1962 que F E B Johnson réussit à reproduire ce faisan en captivité.

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On trouve encore le Faisan  de  Hume entre  1200 à 3000 mètres dans les montagnes du nord-est de l’Inde, mais comme il n’est plus très abondant dans son biotope naturel il est urgent de le protéger.
Le régime alimentaire: Ce faisan se nourrit principalement de végétaux, baies, graines, feuilles, bourgeons, racines… alors que les jeunes préfère se nourrir d’insectes.

Le faisan de Hume, d'après Robert Muller 3


Si vous comparez le faisan d’Elliot et le faisan de Hume au niveau des dessins des plumes.

ils sont pratiquement identiques, mais les couleurs sont tout à fait différentes. Le cou, le ventre, la queue, le croupion et le rouge du corps ne sont pas le même. Il faut savoir que le coq faisan d’Elliot est plus volumineux que le coq Hume.

ORDRE : Galliforme FAMILLE : Phasianidae SOUS-FAMILLE : Phasianinae GENRE : Syrmaticus

ESPECE : humiae  SOUS-ESPECES : humiae, burmanicus

Le mâle: Il ressemble à ellioti, différant surtout par la couleur noire de la gorge, du cou et du haut de la poitrine, le marron foncé de l’abdomen et des flancs, et par la queue qui est gris foncé avec des barres noires bordées de marron; la couronne est brun verdâtre et les sourcils sont mêlés de blanc; les plumes du cou sont noires et terne avec une tache subterminale pourprée et une frange bleue; les ailes ressemblent à celles d’ellioti, mais les marques noires bleuâtres sont teintées de grisâtre ; les plumes du bas du dos et du croupion sont bleu d’acier avec une étroite (3mm) frange blanche; la queue est plus longue. Iris brun à orangé; bec corne jaune; pattes grises.

Longueur : 900 mm ; aile : 206 – 225 mm ; queue : 400 – 535 mm ; culmen : 25 – 29 mm ; tarse : 58 – 66 mm.


La femelle: Semblable à éllioti, mais généralement plus pâle et n’ayant pas de noir à la gorge, celle-ci étant d’un brun fauve uniforme, comme le sont habituellement le devant du cou et le haut de la poitrine qui, cependant, peut être tacheté de noirâtre; le centre de la poitrine et le ventre sont barrés fauve et blanc, jamais blanc pur.

Longueur : 600 mm ; aile : 198 – 210 mm ; queue 200 mm ; culmen : 20 – 25 mm ; tarse : 55 – 60 mm.

Jeune : Comme la femelle, mais plus terne.

Poussin : Très voisin du poussin d’Elliot.

Œufs: Blanc crème ou rosé, d’un ovale large, mesurant 48,7 X 35 mm en moyenne, étant plus gros que ceux d’ellioti ; 6 à 11 par ponte ; incubation : 27 jours.

Distribution : Les montagnes du Manipur, les monts Naga, Patkai et Lushai, et le nord de la Birmanie, à l’ouest de l’Irrawaddy, au sud jusqu’au mont Victoria.


HABITUDES GENERALES ET CAPTIVITE

Les Faisans de Hume habitent les montagnes, entre 1.200 et 3.000 mètres d’altitude, fréquentant surtout les forêts clairsemées de pins et de chênes, avec de hautes herbes, des fougères et des buissons entre les arbres dispersés; ils aiment les pentes rocheuses et les fourrés légers. Ils vont par familles, trios ou couples et ils ont les mêmes mœurs que les Faisans d’Elliot, mais ils sont moins sauvages.

Quelques spécimens avaient été gardés en captivité dans leur pays d’origine, y compris l’un des premiers mâles découverts en 1888 par Hume, qui écrit : « Cet oiseau vivant, un coq adulte, devint apprivoisé en quelques jours et jouissait d’une grande faveur dans notre camp. Il mangeait du pain, du riz bouilli, des termites ailés, des papillons de nuit et il les prenait de nos mains. » Finalement, ce Faisan périt dans un incendie et n’atteignit jamais le Zoo de Londres, comme on en avait eu l’intention. M.C. Buckingham Jones écrivit de Dibrugarh, Assam, en février 1944, qu’il avait gardé cinq Faisans de Hume, provenant des monts Naga. Ils vécurent bien, et deux couples pondirent ; trois poussins naquirent, mais furent tués par des rats. Les adultes furent détruits plus tard par une mangouste. Un certain nombre de ces oiseaux vécurent au Zoo de Calcutta, mais ce n’est finalement qu’en 1961 que l’espèce arriva en Angleterre. Un couple fut acquis par M.F.E.B. Johnson, de Bedford, et la première reproduction de ce Faisan en Europe eut lieu en 1962.

 » Ce couple de Faisans de Hume est installé dans le même type de volière et dans les mêmes conditions que les Elliots, et cela semble leur convenir puisque le 29 avril, on trouva un œuf cassé sous un perchoir, le matin. Le même jour, la femelle de ce couple creuse le sol d’un petit abri. Elle y pondit encore deux œufs, le 1er et le 3 mai. Ces œufs furent confiés à une poule bantam, mais ils n’étaient pas fécondés.

Du 5 au 18 mai, la femelle pondit sept œufs de plus, qui furent également confiés à une poule bantam le 18 mai. Le 14 juin, deux poussins de Hume naquirent, les cinq autres œufs étant clairs. La femelle continua à pondre, cinq nouveaux œufs furent produits et placés sous une bantam le 28 mai. De ces œufs, quatre poussins naquirent le 24 juin. L’incubation dure donc 27 jours, comme chez le Faisan mikado, et non pas 25 comme chez l’Elliot.

Les poussins sont très semblables à ceux de l’Elliot, mais ils sont très vifs et très sauvages, en fait, placés dans une boîte d’élevage pourvue d’un petit parquet extérieur, avec la couveuse, ils ne cessèrent pendant plusieurs minutes de se jeter contre le grillage et j’ai eu de grandes difficultés à les persuader d’aller sous la poule. Ils finirent par le faire, cependant, et ils furent très faciles à élever grâce à un régime de granulés pour dindonneaux avec beaucoup de vers de farine. Ils se développèrent un peu moins vite que les Elliots, mais les mâles étaient en plumage adulte à environ cinq mois. Ils revêtent leur livrée définitive la première année »

Les Faisans de Hume sont à présent élevés en assez grand nombre en Europe et en Amérique. Ils sont robustes et rustiques, faciles à garde, et fort jolis.

Le faisan de Hume, d'après Robert Muller 4

Statut :

IUCN: quasi menacé CITES : Annexe I REGLEMENT EUROPEEN : Annexe A et Annexe VIII ARRETE du 10 AOUT 2004 : Annexe I

Je remercie  Robert Muller pour sa participation photographique et technique.

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