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L’histoire du Petit Lévrier Italien

L’histoire du Petit Lévrier Italien

En effet: j’ai déjà eu l’occasion de vous parler de ce charmant petit toutou, mais grâce à la collaboration du Club Français du Petit Lévrier Italien  voici un récit très  complet écrit en 2013 par Cathie Gneiting dans le magazine Vos chiens Mag


Si on vous parle de Petit lévrier italien, de levrette Italienne ou que l’on prononce les lettres P.L.I, à la manière d’un sigle énigmatique, ces trois appellations désignent bel et bien le même joli petit chien.

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Dans la famille des lévriers, il est le plus menu, mais son charme est grand. Gracile, élégant et affectueux, ce lutin gracieux est aussi un fier coursier qui sait apprécier des séances de galop. Et quand il court, comme il est beau !
Contrairement à ce que son nom indique, les origines du petit lévrier italien sont plus égyptiennes qu’italiennes puisqu’il descend du Tesem, présenté sur les bas-reliefs de l’Egypte ancienne. Ce lévrier de l’Antiquité est également reconnu comme étant l’ancêtre d’autres races de lévriers et de chiens primitifs dont le Basenji ou le Cirneco de l’Etna. Un chien ressemblant morphologiquement au PLI existait déjà à l’époque des pharaons et dignitaires égyptiens, 5000 ans avant notre ère, comme l’attestent des fouilles archéologiques, menées en Egypte. Elles ont mis à jour une momie de l’un de ces petits lévriers. Sur une feuille de papyrus, posée à ses côtés, étaient mentionnés son nom, son âge et les caractéristiques de la race. Le squelette d’un chien comparable au PLI, a également été trouvé à Saqqarah, nécropole au sud du Caire, près du tombeau de la reine Merneith (qui a vécu vers 2950 avant notre ère). Alors comment ce fait-il que ce petit lévrier rattaché à l’Egypte soit devenu italien au fil du temps ?

Selon la petite histoire, il serait arrivé à Rome parce que Cléopâtre, reine d’Egypte, aurait offert à César une levrette  de son élevage lors d’une de ses visites à Rome. On lit aussi que César, lors de son retour à Rome, aurait ramené  un de ces petits chiens d’Egypte.  Ce qui est plus certain c’est que le PLI a quitté sa terre natale pour conquérir le bassin méditerranéen grâce aux multiples échanges commerciaux qui existaient, dès l’Antiquité, dans cette partie de l’Europe. C’est en passant par la Grèce, comme en témoignent de nombreuses représentations picturales de ce chien sur d’anciens vases,  que le PLI est arrivé à Rome en 500 avant Jésus-Christ.

La race devint très populaire à Rome où il fut nommé « piccolo levriero italiano ».

Le PLI est arrivé, peu à peu, dans toute l’Europe avec les expéditions militaires romaines. Il paraît que les légionnaires en avaient avec eux pour chasser vermine, rats et serpents de leur campement. La race connut son apogée à l’époque de la Renaissance. Le PLI est entré dans les cours royales où il fut le résident choyé des palais. François Ier, Catherine de Médicis, Frédéric Le Grand de Prusse, Louis XIV ou encore Catherine de Russie appréciaient la compagnie de ce lévrier.

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Les artistes des différentes époques de l’histoire l’ont magnifié par la peinture, la tapisserie ou la poésie.

Dans la célèbre tenture de la Dame à la Licorne on voit un PLI. Cette œuvre, composée de six tapisseries, datant du XVe siècle, est exposée à Paris au musée national du Moyen âge,  appelé aussi musée de Cluny, à proximité des thermes gallo-romains et de la Sorbonne dans le cinquième arrondissement.

Plusieurs PLI vécurent avec Alphonse de Lamartine qui les appelait très joliment : « ses oiseaux à quatre pattes ».

Il a d’ailleurs fait réaliser une toile par le peintre Henri Decaisne où il est en compagnie de ses chiens. Accroché au musée de Mâcon, ce tableau est fort célèbre, car des générations et des générations de lycéens, préparant leur baccalauréat en français, ont pu le voir dans leur livre de la collection littéraire Lagarde et Michard. Ils se rappelleront, si leur mémoire est bonne, que les deux chiens qui entourent l’écrivain, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche, sont bicolores avec une grande panachure envahissante. Cette robe est interdite, depuis les années 1920, par le standard de la FCI  (Fédération cynologique internationale) détenu officiellement par l’Italie. Toutefois on trouve actuellement encore des chiens bicolores en Angleterre, car le pays possède son propre standard, ainsi qu’aux Etats-Unis et dans les pays nordiques.
Chien de manchon (qui désigne un chien d’appartement, de très petite taille)


le petit chien italien ou PLI

Au XIXe siècle, le  destin du petit lévrier italien va changer.

Le petit elfe,  favori des grands de ce monde, n’est plus le chien à la mode. Il faillit même disparaître en Italie à cette époque. Les quelques PLI, qui sont encore produits,  changent de look.

Pour les distinguer du Whippet qui émergent en Angleterre, les jolis petits sportifs sont transformés en chien de manchon. Le PLI  mesure 30 cm au maximum au garrot (la taille idéale alors) et pèse moins de 3 kg. Il est destiné à la compagnie des dames et devient un chien d’agrément. Dans les années 1920, des éleveurs italiens passionnés par la race se sont souvenus du fier chasseur de lapins qu’il était jadis. Ils ont œuvré pour lui redonner un gabarit plus approprié à son activité de chasseur et lui ont rendu ses lettres de noblesse.
Un esthète Le PLI est un modèle de grâce dont on ne cesse d’admirer les postures tant à la maison que lors d’une balade.

Le standard FCI n° 200, le décrit ainsi : son corps, d’une grande finesse, dégage une certaine distinction. Sa longueur est égale ou à peine inférieure à la hauteur au garrot. Il porte la tête fièrement relevée. Elle est de forme allongée et étroite. Le stop (dépression crânio-faciale)  est peu marqué. Le museau va en s’amenuisant. Les lèvres sont fines et bien appliquées sur la mâchoire. La truffe doit être bien pigmentée. Grâce à ses yeux grands, de formes rondes et expressifs, il exprime parfaitement ses émotions. Le globe oculaire n’est ni enfoncé ni saillant. L’iris est de couleur sombre. Les bords des paupières sont pigmentés. Les oreilles sont attachées haut, petites, le cartilage est fin et elles sont repliées en rose.  Sa poitrine est étroite, profonde, bien descendue jusqu’aux coudes pour loger le moteur cœur-poumon. Le dos est droit et bien musclé. La croupe, très avalée, est large et musclée. La queue est attachée bas, fine même à sa racine. Elle est  portée basse et droit en sa première moitié pour ensuite se recourber. Étendue, elle doit atteindre la pointe des jarrets. Elle est couverte de poils ras.

Quand il se déplace, ses allures sont élégantes, élastiques. Le mouvement doit passer du pied à l’épaule comme celui d’un cheval énergique. Le mouvement saccadé est à rejeter. Le PLI doit couvrir beaucoup de terrain et se déplacer à la manière d’un trotteur. Ce top modèle est vêtu de manière seyante et sans faux plis puisque la peau est fine et bien appliquée sur les régions du corps. Le poil est ras, fin, soyeux et sans la moindre trace de franges. La robe est unicolore et se décline en plusieurs teintes : noir, gris, gris ardoise, jaune ou isabelle dans toutes les nuances possibles. Le blanc est toléré mais seulement aux pieds et aux poitrail. La hauteur au garrot (région située entre le cou et le dos ) pour les mâles et femelles est de 32 à 38 cm. Le poids est de 5 kg maximum pour les deux sexes.


Bébé PLI- Un chiot PLI  adorable

…mais il a la bougeotte. De fait, il ne conviendra pas forcément aux personnes d’un certain âge et à celles qui sont plutôt sédentaires. Toutefois, lorsque les premiers mois de vie de bébé PLI sont passés, le jeune chien,  à partir d’un an,  est déjà posé. Pour la nourriture, il n’y a pas de souci d’appétit. Chiots et adultes mangent volontiers croquettes ou nourriture ménagère. Si bébé PLI mange des croquettes, le changement de nourriture de la « gamme chiot » à la « gamme adulte » se fera entre cinq et six mois et de manière progressive. Lors de la phase transitoire, il faut mélanger les deux nourritures dans des proportions variables. Le chiot peut avoir la nourriture à sa disposition tout au long de la journée. L’adulte mange en deux repas 100 à 120 gramme de croquettes par jour. « Le matin, il aura la ration la plus importante, soit les 2/3 en poids de celle du soir », recommande Jean Laveyssière qui, en compagnie de son épouse Fabienne, élève des PLI depuis de nombreuses années. Le PLI est gourmand. Il est conseillé de ne pas commencer à nourrir le chiot à table,  quand le propriétaire mange. C’est une résolution à prendre dès le début de la vie commune et à tenir ensuite pour éviter que le PLI, durant toute son existence, soit toujours présent aux repas et demande avec insistance à partager vos plats. Il est aussi conseillé d’éviter de laisser de la nourriture à sa portée, car il a un côté chapardeur. Sauter sur une table pour s’emparer de l’objet de sa convoitise est parfaitement dans ses capacités physiques. Si c’est un chiot, cela pourrait mal se terminer. En effet, un chiot ne doit sauter ni sur une table,  ni sur un canapé, ni sur un fauteuil car son ossature est fragile tant qu’il n’a pas terminé sa dentition définitive. Il faut donc être très attentif les 6 premiers mois de vie.

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Il faut donc être très attentif les 6 premiers mois de sa vie.

Si le chiot monte sur le canapé, malgré l’interdiction,  et s’il est pris sur le fait, il ne faut surtout pas essayer de l’attraper maladroitement dans l’affolement,  cela pourrait se terminer avec une patte cassée.
Il faut gérer la situation sans stress et ménager sa sensibilité à fleur de peau. La croissance de ce petit chien est assez rapide, puisqu’il atteint sa taille définitive vers huit à dix mois. Son développement se poursuivra toutefois jusqu’à 15-18 mois. Le chiot PLI a besoin d’une vie régulière alternant des sorties, des séances de repos, des périodes de jeu. C’est ainsi qu’il deviendra un adulte équilibré avec qui il sera agréable de cohabiter.

Comportement:

Avec sa plastique irréprochable, son regard de braise ou de velours,  difficile de résister à ce charmeur. Mais avant de craquer pour son physique d’exception, il est indispensable de s’intéresser aux caractéristiques de la race pour savoir si elles correspondent à ce que l’on attend du chien avec lequel on va vivre et s’il peut s’adapter au mode de vie de son futur propriétaire. Même si chaque chien au sein d’une race possède son propre caractère des généralités demeurent concernant le comportement.

Tout d”abord le petit lévrier italien n’est pas à reléguer au fond d’un chenil. Ces ancêtres étant habitués au confort des palais royaux, c’est donc tout naturellement que le PLI apprécie le confort d’un logis douillet. Surtout dans un chenil il dépérirait,  car c’est un chien câlin qui aime vivre auprès des siens et les suivre partout où ils vont. Très affectueux, gentil, il fait un super pot de colle qui adore être dans les bras, partager une sieste sur canapé, une soirée télé. Toute autre forme de cocooning laissée à l’initiative de son maître adoré est la bienvenue. Il aime volontiers dormir dans le  lit au chaud sous la couverture. Le PLI peut être défini comme un chien équilibré et gai, bienveillant, sentimental et sensible (voir hypersensible). Il est très observateur, intuitif et intelligent. Attention à ne pas se faire mener par le bout du nez par cet aimable farfadet ! Il perçoit les humeurs de son maître et comme il aime vivre en osmose avec lui, il adaptera son attitude. Calme ou gai luron selon la situation.  Il prendra toujours le meilleur chemin pour atteindre votre cœur. C’est un ami fidèle, toujours là pour les siens ! Parfois le PLI aura tendance à se montrer possessif avec la personne qu’il affectionne. S’il partage un canapé avec elle, il peut s’interposer, et manifester son mécontentement par un grognement, lorsqu’une tierce personne s’approche ou veut y prendre place. Surtout il ne faut pas s’amuser de cette attitude, sous prétexte qu’il est petit, et la réprimer avec sévérité. Pas besoin de cris, de grands gestes et il ne faut surtout pas le frapper. Élever la voix suffira à remettre les choses en ordre avec ce lutin qui reste avant
tout espiègle.

Le PLI nécessite  donc une éducation ferme, mais elle ne doit jamais être brutale. Tout au long de son existence, le PLI essaiera de gagner toujours plus de prérogatives. Il faut  rester vigilant et ne pas céder à ses tentatives. Il est généralement obéissant et ce qui fonctionne bien avec lui  ce sont bien sûr les récompenses, mais surtout la complicité, car il fera beaucoup par amour pour les siens.
Avec les étrangers, il se montre réservé. Il s’entend bien avec les enfants à condition qu’ils ne soient ni brutaux ni turbulents. Le PLI a généralement un bon rappel, mais il faut l’habituer tout jeune à ne pas être en laisse tout le temps. Il est recommandé de le laisser courir régulièrement  pour qu’il puisse aller et venir à sa guise, mais  seulement dans des endroits éloignés de la circulation et il faut se méfier de la présence de gibier qu’il pourrait poursuivre. En principe, lors de ses galops, le PLI ne va jamais très loin et revient assez rapidement auprès de son maître. S’il tardait à revenir,  il ne faut surtout pas lui courir après, cela deviendrait un jeu quasi sans fin et épuisant d’où l’humain ne sortirait pas vainqueur. Il faut attendre patiemment qu’il revienne vers vous, l’accueillir avec joie puis le féliciter. Dynamique et vif, c’est un vrai lévrier taillé pour la vitesse. « La tendance actuelle donne la faveur aux petits chiens, mais il ne faut pas oublier que le PLI est un chien qui bouge, qui a besoin de sortir et de se dépenser », explique Alain Brigel, président du club de la race.


Né pour courir: La fragilité  du PLI n’est qu’apparente puisqu’il recèle en lui une boule d’énergie ! Lorsqu’elle éclate, c’est superbe de le voir galoper.

A l’image de ses ancêtres, qui poursuivaient à vive allure les lapins pour s’en saisir, le PLI reste un chasseur dans l’âme. Il a besoin de se défouler. Comme il démarre vite, il est recommandé de ne pas le lâcher n’importe où, car il pourrait être accidenté. Il faut éviter les forêts giboyeuses en bordure de route, la ville en général car il pourrait avoir l’idée de se lancer à la poursuite d’un pigeon ou de tout autre volatile citadin, voire d’un chat errant. Et lorsqu’un lévrier court, il est focalisé sur sa proie et ne voit pas forcément ce qui risque de se mettre en travers de son chemin.

Les laisses à enrouleur sont à utiliser avec prudence et de préférence dans des endroits relativement épargnés par le trafic routier. Il faut garder un œil vigilant sur le chien pour éviter tout accident. Le PLI, comme tous les lévriers, n’a plus le droit de chasser en France depuis le milieu du
XIXe siècle.

Des épreuves de remplacement lui sont proposées : le Racing et le Coursing.

Avec les courses sur cynodrome (racing), la vitesse pure est essentiellement prise en compte.

Le chronomètre règne en maître même si le chien doit aussi se comporter de manière sociable avec ses congénères. Ils sont au maximum six au départ. La distance parcourue va de 250  à 500 mètres. Avec les poursuites à vue sur leurre (dites PVL ou coursing), qui sont des parcours ressemblant à des simulacres de chasse, le lévrier court en duo ou en trio, et chacun est noté en fonction de son habileté à poursuivre un gibier sans le perdre. La distance parcourue est de 400 à 700 mètres. À l’entraînement et lors des épreuves officielles, le PLI est un coursier tenace, rapide et méritant qui peut atteindre près de 40km/h.

A l’arrivée, quand il capture la proie (un leurre fait d’une peau de lapin), il ne la lâche plus. Sa passion de la course et sa vaillance de compétiteur forcent l’admiration des spectateurs et font la joie et la fierté de ses propriétaires. Le tremblement qui agite ce chien parfois n’est pas forcément du à la peur ou au froid, comme beaucoup le croient, mais au grand influx nerveux qui l’anime et qui s’exprime superbement lors de ses galops. Il est possible de développer l’intérêt pour le leurre chez le chiot dès 4 mois, puis l’entraînement avec de petits galops débute à 5-6 mois avant d’effectuer un parcours entier à l’âge d’un an.

Concernant les autres  activités sportives, le PLI peut également pratiquer l’agility qu’il trouvera fort ludique et dans laquelle il démontrera la belle complicité qui l’unit à son conducteur. Il y des clubs canins un peu partout en France qui proposent  cette discipline très répandue.


Hygiène et santé:

L’entretien du ce petit lévrier est simple et peu chronophage ! Afin de conserver un bel aspect à son poil d’une grande douceur, un brossage une fois par semaine pour retirer le poil mort avec un gant en caoutchouc est suffisant. Il n’a pas d’odeur corporelle même quand il est mouillé. Il n’est pas nécessaire de le laver souvent. C’est au bon vouloir du propriétaire. Le PLI est propre par nature car il n’aime pas se rouler dans la saleté ou marcher dans la gadoue. Il déteste sortir par jour de pluie et de vent. Il fuit le mauvais temps.  En revanche,  quand il fait beau,  il apprécie de rester à l’extérieur.

Afin que les doigts des pieds ne se déforment pas à cause d’ongles trop longs, il faut couper la pointe de l’ongle tous les 15 jours chez le chiot  et une fois par mois chez l’adulte, surtout aux pattes avant qui s’usent moins que les pattes arrières. La propreté des oreilles doit être régulièrement vérifiée.

Il est indispensable de brosser les dents du chien et de l’habituer à cette manipulation,  qui ne va pas de soi, dès l’âge de six mois. Il faut employer une brosse douce et un dentifrice spécial chien qui ne nécessite pas de rinçage. Réaliser le brossage trois fois par semaine permet d’éviter le développement de tartre, assez fréquent chez le PLI. Si le chien n’accepte pas le brossage, un détartrage est à effectuer régulièrement par le vétérinaire. Cet acte médical se pratique sous anesthésie générale pour permettre au praticien de pouvoir travailler efficacement et à son patient d’être soigné sans stress et sans douleur.
L’inconvénient c’est que l’anesthésie n’est pas toujours bien supportée. Il faut en discuter avec le vétérinaire qui doit être vigilant sur la dose à administrer puisque c’est un chien de petit poids et que c’est un lévrier qui,  comme tout sportif, a un cœur qui bat lentement. Entretenir les dents  permet d’éviter la maladie parodontale. C’est l’affection de la cavité buccale la plus fréquente chez le chien. Si elle n’est pas soignée à temps, il peut perdre une ou plusieurs dents. Et les bactéries de la bouche, qui prolifèrent, se retrouvent dans le sang et atteignent le cœur, le foie, les reins. L’état général du chien est affecté.

Sous son air frêle, le PLI est robuste. La race est exempte de tares héréditaires concernant le cœur, la dysplasie ou les yeux, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas de maux de temps à autre.  Il peut y avoir des sujets allergiques, hypothyroïdiens ou épileptiques. L’espérance de vie du PLI est de 14 ans en moyenne s’il est bien soigné. Certains sujets atteignent les 16-17, voire 18 ans. Une belle longévité !

Les lices mettent bas sans problème, en moyenne trois chiots par portée. Selon les lignées, les chiennes sont plus ou moins prolifiques. Certaines peuvent donner naissance à six, sept ou huit chiots par portée. C’est quand même l’exception ! Le PLI peut sortir en promenade par tous temps à condition de ne pas rester inactif. Il doit jouer, et courir. En hiver,  comme il n’a pas de sous poil, il est conseillé de lui mettre un manteau lors de marche en laisse et de le lui retirer quand il va galoper.

Propreté:  Le PLI traîne une réputation de chien malpropre. Ce n’est pas une fatalité. Tout est question d’éducation ! Pour apprendre au chiot la propreté, il faut des sorties fréquentes. À huit semaines, une sortie par heure dans la journée est souhaitable. Elle n’a pas besoin d’être longue. La nuit, le faire dormir dans une cage confortable évitera sensiblement les dégâts, car il n’aimera pas salir l’endroit où il dort. Si un accident arrive quand même,  il ne faut pas nettoyer devant lui et surtout éviter l’eau de javel qui a une odeur attractive pour les animaux. Les sorties doivent aussi se faire à des heures régulières. Il faut impérativement une promenade dès le réveil, puis après les repas et les jeux et dès qu’on s’aperçoit que le chiot se met à renifler le sol en recherchant l’endroit idéal pour se soulager. Il ne faut punir le chiot que s’il est pris sur le fait. Sinon il ne comprendra rien à ce qui lui arrive. Le chiot doit être propre entre trois et cinq mois. Pour y arriver, la patience est recommandée. Pour éduquer un chiot PLI à la propreté, il
faut  le sortir à heures fixes, toutes les 3 à 4 heures, chaque jour et pas seulement le week-end. Ainsi il deviendra propre facilement.  En se donnant un peu de mal pour rendre le chiot propre,  les efforts sont payants. Mais si on ne l’éduque pas de manière rigoureuse dans son jeune âge,  c’est un peu plus galère pour lui faire acquérir la propreté par la suite. Comme un chien ne se laisse jamais aller sans raison, si un PLI adulte,  qui était propre, devient tout d’un coup malpropre, il peut y avoir une cause organique. L’amener en consultation chez un vétérinaire permet d’être fixé. Si cette cause est éliminée, il faut envisager un trouble du comportement.  On parle alors de miction émotionnelle. Il y a aussi des solutions.

Une autre raison peut être le marquage urinaire. Quand plusieurs chiens vivent ensemble, l’un peut marquer son territoire pour affirmer sa position dans la hiérarchie. Et si une femelle est en chaleur dans la meute, ce comportement est normal.

Sociable: Ce petit lévrier est sociable. Il s’adapte au mode de vie des humains. Il s’accommode parfaitement de la compagnie d’autres chiens, de chats et il apprécie particulièrement de vivre avec des congénères de sa race. Les PLI aiment vivre à plusieurs et ils se rassemblent. Quand ils vivent en grande meute,  on peut constater qu’ ils se regroupent par couleur pour dormir. Il y a le groupe des bleus, celui des noirs et celui des sables.

Il faut également être averti de ce qui arrive fréquemment quand on vit avec un PLI, on attrape un virus particulier.. Il donne une envie irrépressible de vivre avec un second PLI, puis un suivant et un autre…  L’atteinte est quasiment incurable. Tant mieux ! Elle permet de décupler ses joies en augmentant le nombre de chiens.

Elle est plus belle la vie en compagnie d’un PLI …

Cathie Gneiting


Un grand merci à Mr Alain BRIGEL (président du Club Français du Petit Lévrier Italien)   pour sa  participation à la rédaction de cet article.