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L’oie empereur par Sérafin Di Cristofaro (Belgique)

C’est toujours avec plaisir que je tiens à vous présenter les notes d’un passionné  par les oies et autres anatidés…

Je vous laisse  découvrir l’Oie empereur décrite avec beaucoup de détails par mon ami Sérafin Di Cristofaro.

 

L’oie empereur ou oie du Tsar.

L'oie empereur par Sérafin Di Cristofaro (Belgique) 1
Le nom scientifique de l’Oie empereur : Anser canagicus, lui fut donné en raison de son origine: une des îles Aléoutiennes dont elle est originaire : l’île Kanaga. A cause de son origine nordique, lui procurant une extrême résistance au froid et de sa facile adaptation à l’élevage, cette oie a été introduite comme oie d’agrément en Europe au début du 20ème siècle.

Classification Ordre: Ansériformes Famille: Anatidae Sous F: Anserinae Genre: Anser canagicus

Noms vernaculaires Français: Oie empereur, Anglais: Emperor Goose, Allemand: Kaisergans, Espagnol: Ganso Emperador,  Italien: Oca imperatrice

Physiologie
Longueur: 65-90cm.
Poids: ~2700g.
Statut: quasi menacée.

Au 19ème siècle l’Oie empereur s’appelait  » Oie du Tsar « .L'oie empereur par Sérafin Di Cristofaro (Belgique) 2
Pourquoi cette appellation ?  En fait on n’en sait rien.  Parce que qu’elle provenait de la zone Sibérienne ?  Parce que celui-ci la chassait sur son territoire ?  Parce qu’il l’aimait bien comme oiseau d’agrément ?   Comme on dit en Italien : Chi lo sa ?

 

DescriptionL'oie empereur par Sérafin Di Cristofaro (Belgique) 3
L’oie empereur mesure entre 66 et 89 cm. Son plumage est gris écailleux sauf la tête, l’arrière du cou et la queue qui sont blancs. Les pattes sont orange.
On pourrait éventuellement penser en voyant les couleurs mal délimitées de son bec qu’il y a là une malformation, une usure, une dépigmentation… Il n’en est rien, celui-ci est bien naturellement de couleur rose chair sur le dessus et noir sur la mandibule inférieure. Chaque plume argentée de son plumage est bordée d’un liseré noir qui lui donne cet aspect écaillé.
De toutes les oies présentes sur un bassin d’amateur, même après plusieurs années, elle reste l’une des plus timides, gardant toujours un minimum de vigilance.  Ceci, à l’inverse de certaines oies qui n’hésitent plus à venir quémander, jusque dans la main ou à tirer sur un bas de pantalon, tant elles ont été habituées à être nourries par l’homme, mal et à tort d’ailleurs, le plus souvent avec du pain.

 

Habitat

Elle vit habituellement dans la toundra côtière du Pacifique nord, sur les lacs et lagunes, et niche sur les côtes du golfe de l’Alaska. Elle a toutes les chances de rencontrer la Bernache du Canada à l’état naturel, cette dernière fréquentant aussi les Aléoutiennes et l’Alaska entre autres. Elle se rapproche peut-être donc ici instinctivement d’une espèce qu’elle aurait naturellement côtoyée.

Cette oie vit donc ordinairement en Alaska et dans le nord-est de la Sibérie… mais aussi à Paris, Londres, Bruxelles et Amsterdam. En effet, elle est présente dans de nombreuses collections d’oiseaux d’eau.  Les amateurs l’adorent, car elle est adorable en effet.
Comme les autres oies de l’hémisphère nord, en période de canicule, elle ne quitte guère l’ombre très longtemps.
Elle n’est certainement pas à son aise sous notre climat lors des étés torrides, elle qui ne quitte guère les abords du détroit de Béring, de l’Alaska à la pointe de Sibérie en passant par les îles Aléoutiennes, son aire la plus au sud et remontant parfois jusqu’à l’île Wrangel, sa limite nord (tout de même exceptionnelle) entourée de banquise environ huit mois par an !
Si un individu se retrouve seul dans un élevage comprenant une vaste étendue et qu’il y a d’autres oies dans les environs, surtout des Bernaches du Canada, elle se mêlera souvent au groupe de Bernaches du Canada.  Sans doute un rappel de la proximité de ces oies dans la nature ? Grand débat sans verser dans l’anthropomorphisme, l’amitié existe-t-elle chez les animaux et les oiseaux en particulier ou ne s’agit-il que d’opportunisme ?

Comportement
L’oie empereur est peu grégaire et vit surtout en familles; sa préférence pour les zones maritimes fait qu’elle se mêle rarement aux autres espèces d’oies. La reproduction débute au mois de mars; le nid est généralement placé près de l’eau.

Reproduction

Quatre-vingt à nonante pour cent des oies empereur du monde se reproduisent le long de la côte occidentale de l’Alaska. Elles préfèrent nicher sur les rives, le long des marécages et des rivières, des rivages élevés, buttes de marais, des collines basses ou des monticules, les prairies plates des péninsules et des îles.
Elles pondent une moyenne de 5 oeufs.

Migration et hivernage
La plupart des oies empereur hivernent le long des îles Aléoutiennes, avec une quantité moindre de long de la côte sud de la péninsule de l’Alaska,  des îles Kodiak et Afognak.
Durant les années douces, certains oiseaux hivernent le long de la côte du golfe de l’Alaska et de Cook Inlet. Un petit nombre se reproduit en Colombie-Britannique,  Washington, Oregon et nord de la Californie à l’occasion.

Population
En l’Alaska, la population a diminué abruptement de 139.000 oiseaux en 1964 à 42.000 en 1986. Les biologistes soupçonnent que la chasse de subsistance et la pollution par les hydrocarbures du littoral sont les facteurs responsables du déclin observé de cette oie. Bien que l’espèce ne soit pas actuellement considérée comme menacée, elle est particulièrement vulnérable aux modifications du climat et à une éventuelle catastrophe pétrolière dans son aire de répartition limitée.

Habitudes alimentaires

Les oies empereur se nourrissent de zostères (  algues aquatique qui se rencontre sur les fonds marins sableux)  laitue de mer, graminées, carex, camarines, mollusques et crustacés trouvés dans les zones intertidales, les marais salants et prairies de la toundra.

En captivité, cette oie est robuste, agréable à détenir et pas trop territoriale.  Elle peut être mélangée à d’autres oies sur une grande pâture.  Elle possède un charme fou.  Sa reproduction à partir de deux ans sera assurée, si vous avez un bon couple, mais ne vous attendez pas à avoir beaucoup de jeunes.  La moyenne varie de deux à quatre en général et quatre c’est déjà beaucoup.  Son élevage ne présente aucune difficulté, pour le peu que vous lui donniez une herbe tendre à brouter, des buissons pour s’abriter du soleil et une mare propre pour se baigner.
Si vous réunissez ces conditions, il ne vous reste plus qu’à l’adopter.

Sérafin Di Cristofaro. 
Président de l’association Phoenix International.